Note de conjoncture Janvier 2021
2021 s'ouvre sous le signe du COVID 19 et de l'élection de Joe Biden.
L’année aura donc été particulière du fait du COVID 19. La particularité de cette épidémie somme toute moins dangereuse que beaucoup de ses devancières réside dans la réponse qui y a été apportée qui se situe au niveau mondial. Bon gré mal gré, l’ensemble des institutions politiques sanitaires et financières ont réagi plus ou moins de la même façon : confinement plus ou moins sévère entraînant un blocage de l’économie et des échanges ; souplesse budgétaire des autorités politiques et monétaires pour en contrer autant que possible les effets, surtout sur les plus fragiles. Ainsi, selon Kristalina Georgieva Directrice Générale du FMI le 9/11/2020 « les autorités ont engagé 12 000 milliards de dollars sur le plan budgétaire et environ 7 500 milliards de dollars sur le plan monétaire ».
Les rapports de la banque mondiale et du FMI pointent toutefois la régression que cette année entraîne sur le plan de la lutte contre la pauvreté et l’illettrisme. L’année 2020 sera ainsi marquée par la pire récession depuis la crise de 1929 entraînant une contraction de l’économie mondiale et des revenus par habitant, ce qui fera basculer des millions de personnes dans l’extrême pauvreté, soit un recul d’une dizaine d’années dans le combat mené sur ce terrain. C’est en effet l’économie informelle, importante en Afrique subsaharienne, en Amérique Latine ou en Inde qui a été touchée de plein fouet, augmentant d’autant la précarité et creusant les inégalités.
Même si des vaccins voient le jour, la crise n’est pas terminée et on ignore comment nous nous relèverons de ses conséquences (endettement historiquement élevé public et privé, accroissement des inégalités et de la précarité, reculs au plan scolaire, etc..).
Dans ce contexte, les marchés financiers ont connu deux phases, après une année 2019 favorable et un début d’année 2020 satisfaisant, les marchés ont pris conscience de la montée en puissance de l’épidémie en baissant fortement en mars avec des baisses allant de 20 à 30% ; les marchés européens étant parmi les plus frappés. Depuis cette date et malgré une faiblesse en octobre, les marchés ont repris le terrain perdu et sont même redevenus positifs, sauf en Europe ou l’indice Eurostoxx 50 ressort à -5,14% et l’indice français CAC 40 à -7,14%. Le secteur grand gagnant de cette crise étant celui des valeurs technologiques ayant bénéficié du confinement.
Les marchés ont donc clairement anticipé, sauf en Europe, un fort rebond de l’activité en 2021 (Asie et États-Unis en tête) sur fond de maintien des taux bas. Pourtant, l’incertitude domine et la prudence s’impose :
Ces défis rendent nécessaires un renforcement de la coopération mondiale, une présence forte de l’Europe et une reprise active de la lutte contre le creusement des inégalités et la pauvreté.
Puisse 2021 apporter quelques progrès dans ces domaines.
Cette année difficile pour le monde semble devoir se terminer sur quelques notes plus optimistes.
17/11/2020Sur le mois de septembre, les marchés ont globalement rebaissé de l’ordre de 2 à 4%
09/10/2020La remontée des marchés masque une crise économique grave qui fait régresser la lutte contre la pauvreté au niveau mondial.
03/09/2020